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De bonnes nouvelles pour l’évolution de la filière de soins des TCA

Par l’action conjuguée de la FFAB et de la FNA-TCA, depuis de nombreuses années et les relations de confiance créées, le Ministère des Solidarités et de la santé, DGS (Direction Générale des Soins) et DGOS (Direction Générale de l’Organisation des Soins) , s’est créée une dynamique nationale, par de multiples actions qui ont été rappelées lors du colloque du 9 février 2018.  

Cet effort se trouve récompensé par des actions concrètes dans la restructuration de l’offre de soins pour la prise en charge des troubles du comportement alimentaire sur les territoires :  métropole et DOM (Départements d’Outre-Mer),  et territoires ultramarins, à l’exception de la Polynésie française, de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna. Elles s’inscrivent dans le cadre des orientations portées par Ma Santé 2022 et de la Feuille de route Santé mentale et Psychiatrie de juin 2018, déployée par le Professeur Frank BELLIVIER, délégué ministériel santé mentale et psychiatrie, nommé par Mme la Ministre Agnès BUZYN le  11 avril 2019.

Les premières actions de la FNA-TCA

Septembre 2019

  • 5 septembre : participation à la conférence de presse FFAB, FNA-TCA et CNAO
  • 26 septembre : envoi d’une lettre à Mme la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès BUZYN pour une demande d’audience et exprimer nos constats et volontés. Réponse est donnée début octobre 2019, renvoyant la FNA-TCA vers Frank BELLIVIER.
  • 10 mars 2020
    Devant l’absence de réponse du Pr Frank BELLIVIER, une lettre lui est envoyée.
    Sans réponse personnelle à ce jour, mais cependant peuvent s’observer des actions en retour


Les réponses du Ministère des Solidarités et de la Santé

Première étape : mai 2020
Un financement supplémentaire de 3 millions d’euros pour l’année 2020 est accordé pour les TCA. Il sera adressé auprès des ARS sur la base d’une répartition populationnelle.  

Seconde étape : 3 septembre 2020
Le Bulletin Officiel de la Santé, une instruction de la DGOS précise l’objet et les conditions de ce financement pour « accompagner les ARS et les porteurs de projets dans la mise en œuvre d’un parcours de prise en charge graduée des TCA afin de structurer les soins sur les territoires ».  
« L’objectif est de garantir une équité d’accès aux soins pour tous, avec une offre de soins co-construite par l’ensemble des acteurs du parcours de santé et de vie et coordonnée, proposant notamment une évaluation pluri-professionnelle initiale et des soins de proximité individuels et collectifs avec un suivi personnalisé et adapté ».

L’organisation de la filière TCA

Dans un premier temps, il est nécessaire de faire une évaluation des structures existantes psychiatriques et/ou somatiques dans un territoire donné, ces dernières étant réparties en 3 niveaux selon leurs activités :

Niveau 1 de repérage et de prise en charge : structures assurant des soins pluridisciplinaires, non spécialisés TCA, qui en lien avec des structures spécialisées TCA, permettent de faire un repérage et d’orienter vers des soins adaptés.

Niveau 2 de repérage et de prise en charge : structures assurant un repérage et des soins pluridisciplinaires par des professionnels spécialisés en TCA. Elles accueillent au moins 20 nouveaux patients hospitalisés par an (temps plein ou de jour). Elles participent à la formation et à la recherche TCA.

Niveau 3 de repérage et de prise en charge : structures hyperspécialisées assurant un repérage et des soins pluridisciplinaires avec une unité infanto-juvénile et une unité adulte et pour cette dernière une file active supérieure à 50 hospitalisations par an, avec un service d’urgence et de réanimation. Ses actions doivent se faire en relation avec les autres structures et libéraux, pour   confirmer le diagnostic, approfondir l’évaluation avec des possibles co-morbidités, proposer un projet personnalisé et coordonner le parcours de soins afin de limiter les ruptures de prise en charge. Elles assurent la formation aux TCA des professionnels de santé et l’information et la formation des   usagers. Enfin, la recherche sur les TCA doit être importante.

Les actions de la FNA-TCA avant et suite à la directive de la DGOS

En tant qu’association représentants les usagers, la FNA-TCA et reconnue comme telle par les instances publiques, aussi, est-elle sollicitée par les structures TCA afin de favoriser une évolution positive de la prise en charge des TCA dans un territoire donné.

Cette activité de soutien aux structures existe depuis des années et a été suivie d’une réponse positive par l’ARS locale :

  • Hôpital Robert Debré à Paris pour devenir centre référent maladies rares dans l’anorexie pré-pubère (2016).
  • CMME, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences   pour devenir centre référent de la prise en charge des adultes TCA en Île-de-France (2018).
  • CHU de Bordeaux, pour la mise en place d’une hospitalisation de jour  et d’une hospitalisation temps plein, aucune structure n’existant alors pour la prise en charge des adultes (avril 2020 ).

Depuis la parution de la directive de la DGOS, les demandes des structures TCA pour les soutenir dans leur démarche de qualification s’intensifient.